Maman, je m’ennuie! Et si c’était une bonne nouvelle?
L’été, on pense souvent que les enfants devraient être comblés : plus d’école, du soleil, du temps pour jouer… Et pourtant, combien de fois entends-tu ce fameux "Je m’ennuie !" ?
Tu respires un coup, tu culpabilises un peu, tu proposes une activité, et… ça revient. Encore.
Et si, au lieu de chercher à “remplir” cet ennui, on apprenait à l’écouter ?
L’ennui, un besoin… pas un problème
Quand un enfant dit "Je m’ennuie", il ne fait pas forcément une réclamation.
Il exprime un état de flottement. Ce moment où l’extérieur ne le stimule pas… et où l’intérieur va devoir se mettre en route.
C’est inconfortable, oui.
Mais c’est exactement ce dont il a besoin pour :
stimuler sa créativité,
ressentir ses envies profondes,
développer sa capacité à s’occuper seul.
Pourquoi c’est dur pour nous, parents?
Quand un enfant s’ennuie, cela peut réveiller en nous :
une culpabilité (“je devrais jouer avec lui”),
une pression invisible (“un bon parent propose toujours des activités”),
ou même un rejet (“je suis déjà à bout, il faut qu’il se débrouille”).
Tout ça est humain. Mais en prendre conscience permet déjà de ne pas réagir trop vite, et de faire un pas de côté.
Quelques pistes concrètes pour accompagner l’ennui:
Créer un "espace de vide" assumé : pas d’écran, pas d’activité dirigée, juste un temps calme où l’enfant peut se reconnecter à lui-même.
Proposer un "menu d’ennui" : une feuille accrochée avec quelques idées simples (dessiner, construire, imaginer une histoire, faire une cabane...). L’enfant choisit, ou pas.
Faire confiance au temps : parfois, laisser l’ennui s’installer, sans intervenir, permet à l’enfant de traverser une frustration… et de rebondir avec une idée magique qu’il n’aurait jamais eue sinon.
L’ennui, c’est fertile !
Et si cet été, tu osais ne pas trop remplir ?
Et si tu faisais de la place pour que tes enfants (et toi aussi peut-être…) retrouvent un peu de liberté intérieure ?
🌿 Si tu sens que tu répètes des schémas, que tu réagis toujours dans l’urgence ou la culpabilité, tu n’es pas seul·e. Je t’accompagne pour poser un regard plus doux et plus juste sur ta parentalité.